« La grâce de Dieu ! ». Recep Tayyip Erdogan, qualifiait dans ces termes, quelques heures après son déclenchement, le coup d’Etat du 15 juillet. En effet ce putsch avorté, qui le visait principalement, est devenu une aubaine pour lui. Il lui a permis de déclencher une vaste opération d’éradication de la communauté Gülen, ses frères ennemis, sans distinguer entre putschistes et sympathisants. Ce dont il rêvait de le faire depuis des mois mais n’y arrivait pas à cause des lois. Des dizaines de milliers de personnes soupçonnées d’avoir un lien quelconque avec cette communauté religieuse aux facettes multiples et troublante sont arrêtées ou licenciées, leurs biens confisquées, souvent sans aucune décision de justice, par une simple décision administrative ou par décret-loi. Mais la répression ne s’est pas arrêtée là.